< 3/ Un travail sur site sans mesures de protections suffisantes | Lutte Virale

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Attention ! Cette fonction n'est pas destinée à dispenser des conseils médicaux ou sanitaires. Pour cela, consultez le site https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus ou appelez le 0 800 130 000. En ce qui concerne les situations et infractions rapportées ici, nous ferons de notre mieux pour vous aider à y faire face, ensemble, dans la limite de nos moyens. Aucune donnée ou information ne sera utilisée sans votre consentement explicite.

À propos du travail sur site

L’activité professionnelle sur site est surreprésentée parmi les ouvriers/employés et dans une moindre mesure les professions intermédiaires. Sans surprise, elle se concentre dans les secteurs suivants :

  • activités postales et télécommunications
  • agro-alimentaire
  • cheminots
  • industries chimiques
  • santé et action sociale

Le travail en présentiel pour assurer la continuité des activités de service public a davantage concerné les agent·es de la fonction publique.

Ces dernier·es sont proportionnellement plus fréquemment en présentiel que les salarié·es du secteur privé, ce qui est dû bien-sûr à la sollicitation massive de la fonction publique hospitalière.

À noter

Parmi les répondant·es ayant continué à travailler sur site, 13 % nous indiquent être considérées par les autorités sanitaires comme vulnérables, malgré les énormes risques encourus et l’insuffisance des mesures de protection

Un quart des répondant·es ayant continué à travailler sur site nous indiquent cohabiter avec des personnes considérées comme vulnérables, malgré les énormes risques de contamination de leurs proches.

Des facteurs de risque très importants

  • 66 % doivent manipuler des équipements et objets potentiellement contaminés (63 % pour les femmes et 68 % pour les hommes)
  • 60 % voient plus de 6 collègues par jour (et 20 % plus de 20 collègues/jour !)
  • 56 % ont un poste en contact avec du public (59 % pour les femmes et 53 % pour les hommes)
  • 39 % doivent se rendre sur des lieux où se sont trouvé des personnes malades du Covid-19 (dont 43 % parmi les femmes et 35 % hommes et 40 % parmi les ouvrier.es/employé·es contre 30 % parmi les cadres)
  • 12 % prennent les transports en commun (14 % pour les femmes 11 %)
  • Seuls 21 % considèrent que le personnel présent est en mesure de respecter totalement les gestes barrières, 33 % disant que le personnel ne pouvait pas respecter les gestes barrières (‘pas vraiment’ ou ‘pas du tout’)

Ces risques concernent souvent davantage les femmes et les ouvriers/employés.

Des mesures de prévention très insuffisantes

Peu de mesures de prévention et de protection mises en place par l’employeur :

  • 33 % n’ont pas mis en place de distance de sécurité d’au-moins un mètre entre les personnes
  • 39 % n’ont pas mis à disposition de masques et gants en quantité suffisante
  • 33 % n’ont pas mis à disposition de moyens de désinfection des surfaces ou objets souillés
  • 52 % n’ont pas mis en place d’arrêt maladie préventif pour les salarié·es vulnérables
  • 63 % n’ont pas mis en place d’éloignement immédiat pour tout·e salarié·e malade et les collègues en contact les jours précédents
  • 93 % n’ont pas mis en place d’alternative à l’utilisation des transports en commun

Seuls 21 % des répondant·es estiment que les mesures de prévention mises en place sont totalement suffisantes pour les protéger, et 43 % des salarié·es (chiffre qui s’élève à 49 % chez les ouvriers/employés, catégorie la plus exposée aux risques listés) partent au travail la « boule au ventre » par crainte de contracter ou transmettre le covid19. Cette angoisse est très certainement un facteur de risque pour la santé mentale des salarié·es, comme l’ont montré de nombreuses études épidémiologiques sur le sentiment d’insécurité.

38 % des répondant·es disent avoir envisagé d’utiliser le droit de retrait pour suspendre leur activité professionnelle à cause de l’épidémie.

21 % des répondant·es disent ne pas l’avoir fait par crainte de sanctions, 15 % par méconnaissance de leurs droits et 56 % parce que leur activité est importante pour le pays.

  » 2 cas non confirmés de Covid dont une magasiniere qui a distribué des pièces à la majorité des employés, on continue de travailler avec des masques chirurgicaux à disposition et du gel mais un nouveau collègue présente des symptômes. Nous travaillons pour du médical que depuis peu pour remplacer les travailleurs tunisiens. Rien d’urgent à part faire tenir l’entreprise au risque de tuer les employés proches de la retraite…. Aucun changement prévu pour plus tard. »

Alerte signalée par Sarah, ouvrière magasinière, sur luttevirale.fr/alerte

3.4 – Des risques de contamination très importants qui pourraient être évités

3 salarié·es sur 10 ayant continué à travailler sur site estiment que leur activité n’est pas ou peu essentielle en période de crise sanitaire.

10 % des répondant·es en présentiel estiment que leur activité pourrait en fait s’exercer intégralement en télétravail. Un taux qui grimpe à 18 % parmi celles et ceux qui estiment que leur activité n’est pas essentielle pour le pays durant la crise sanitaire.

3.5 – Une charge émotionnelle qui s’ajoute aux risques sanitaires

16 % des répondant·es disent être davantage exposé·es aux agressions verbales de la part du public.

34 % disent devoir plus souvent calmer les gens, gérer des conflits ou des personnes en situation de détresse

Les agressions verbales sont plus présentes dans les secteurs suivants :

  • 35 % banques et assurances
  • 30 % commerce
  • 28 % en activités postales
  • 19 % en finances

Les personnes qui déclarent devoir calmer les gens, gérer des conflits sont plus présentes dans les secteurs suivants :

  • 40 % activités postales
  • 49 % banques et assurances
  • 56 % en organismes sociaux
  • 54 % en santé et action sociale

 

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