< 6/ Les représentant·es du personnel : un rôle central notamment en période de crise | Lutte Virale

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Un rôle central pour les institutions représentatives du personnel

50 % des IRP disent avoir été consultés (tout à fait ou plutôt) et 34 % estiment ne pas l’avoir été assez (15 % répondent “pas du tout”).

55 % disent que tout ou partie de leurs propositions en matière de prévention et de protection des salarié·es ont été prises en compte

Un rôle central confirmé par l’encadrement qui indique que lorsque la direction a modifié ses mesures de protection et de Un éloignement avec les salarié·es qui complique leur rôle

Seul un quart des représentants du personnel indique que des mesures supplémentaires ont été mises en place pour leur permettre de garder le contact avec les salarié·es. Alors qu’une majorité de salarié·es n’étaient plus sur site, et que, même pour ceux-là, du fait du confinement, les déplacements des élu·es et des syndicats étaient restreints voire impossibles, ce chiffre inquiète fortement quant à la possibilité effective pour les salarié·es de faire remonter leurs alertes à leurs représentant·es. Rares sont en effet les entreprises à avoir un accord sur l’utilisation des adresses mails permettant aux élu·es et aux syndicats d’informer et de consulter les salarié·es.

Ces difficultés de communication ressortent clairement de la vision des salarié·es du rôle des représentant·es du personnel, qui sont 37 % à ne pas savoir s’ils ont été consultés sur l’organisation du travail du fait du confinement, et 64 % à ne pas savoir s’ils ont obtenu satisfaction sur leurs demandes !

Une vision très critique des mesures de prévention et de protection prises par l’employeur

67 % considèrent que la poursuite d’activités en présentiel constitue un risque de contamination de salarié·es ou de la population.

37 % estiment qu’il serait encore possible de limiter l’activité en présentiel dans leur établissement.

37 % considèrent que les activités réalisées en présentiel ne sont pas indispensables en période d’épidémie.

Un débat contradictoire avec la direction

41 % des représentant·es du personnel indiquent avoir eu un désaccord avec la direction parce qu’elle souhaitait maintenir certains salarié·es sur le lieu de travail. Un quart explique que ce désaccord persiste et qu’ils n’ont pas été entendus sur ce point.

52 % des représentant·es du personnel indiquent avoir eu un désaccord avec la direction parce qu’elle ne prenait pas les mesures de prévention et de protection nécessaires. 28 % expliquent que ce désaccord persiste et qu’ils n’ont pas été entendus sur ce point

Ces chiffres démontrent encore une fois l’utilité des représentant·es du personnel, qui dans près de la moitié des cas ont pu faire changer la donne, sur le sujet crucial de la protection des salariés.

Ils démontrent aussi clairement combien le fait syndical en France n’est toujours pas accepté par de nombreux employeurs.

Qu’en période de crise sanitaire inédite, un quart des représentant·es du personnel explique que leurs propositions sur l’organisation du travail et les mesures de prévention et de protection n’ont pas été prises en compte en dit long sur leur pratique du “dialogue” social !

 

 « Je suis membre titulaire du CSE d’une entreprise de moins de 50 personnes éditrice de logiciels informatiques, dans le secteur industriel.

Après 3 semaines de télétravail se déroulant parfaitement bien pour l’ensemble du personnel, mon employeur souhaite que tous les salariés retournent dans les locaux de l’entreprise, et cela malgré les recommandations du gouvernement.

La justification de l’employeur est la suivante : en télétravail, le personnel est moins efficace (distractions, enfants à gérer, etc.). Cependant, et contrairement à ses propos, l’ensemble des employés a réellement fait preuve de sérieux et d’investissement professionnel depuis le début du confinement.

En tant que CSE, je me suis entretenu avec mon employeur à ce sujet en fin de semaine dernière. Celui-ci m’a annoncé, qu’il s’était approvisionné en gel hydro-alcoolique, avait commandé des masques et tout le matériel nécessaire afin de respecter les règles de sécurité.

Nous travaillons dans un open-space spacieux et effectivement, avec un peu de logistique et de réaménagement, il est possible d’appliquer une distance d’environ un mètre entre chaque personne. Cependant, il s’agit de faire travailler 30 personnes dans la même pièce.

Dès la réception des masques, l’employeur va imposer une fin du télétravail et un retour dans les locaux à tout le personnel, et cela même si le confinement n’est pas levé par le gouvernement. »

Jean – Analyste programmateur

 

 

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