< Le télétravail dans l’Éducation nationale | Lutte Virale

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De son côté, l’Union nationale des syndicats de l’Éducation nationale CGT (Unsen) a mené sa propre enquête auprès du personnel de l’Éducation nationale sur leur condition de vie et de travail ou de télétravail pendant le confinement. Elle nous a permis d’exploiter les données récoltées.

On s’intéresse dans cet encadré aux enseignant·es. Ils ou elles sont 25 700 à avoir répondu à l’enquête. Elles ou ils sont 44 % à travailler dans le premier degré, 54 % dans le second degré et 3 % dans le post-bac. Les enseignant·es sont 77 % à être des femmes et 60 % d’entre eux ou elles ont une ancienneté comprise entre 6 et 25 ans.

Comme pour l’enquête Ugict, des traitements statistiques (calage sur marge) ont permis de faire correspondre l’échantillon avec la population des enseignant·es. Les caractéristiques qui ont été prises en compte pour faire ce calage sont : le nombre d’enseignants dans le premier et le second degré et dans le post-bac, le genre et la région académique.

On peut retenir les résultats suivants :

  • Les enseignant·es sont 39 % à ne pas voir le temps passer à cause de la charge de travail et ils sont 30 % à avoir des périodes de stress et d’angoisse.
  • Les enseignant·es sont 69 % à sentir que le confinement a eu un impact négatif sur leur état physique. Lorsqu’ils ressentent des difficultés à ce sujet, c’est d’abord des douleurs au dos à cause de la posture assise (31 %), suivis de maux de tête (22 %).
  • 91 % des enseignant·es affirment ne pas avoir eu des consignes claires et précises. Parmi eux, seule la moitié a pu travailler en toute autonomie (45 %).
  • Avec le télétravail, la moitié des enseignant·es trouvent que les collègues et l’ambiance du travail leur manque (46 %). Ils ou elles sont ensuite 31 % à être angoissé·es car ils ou elles ont l’impression de ne pas gérer correctement la vie en télétravail.
  • Uniquement 42 % des enseignant·es déclarent avoir reçu des outils numériques de la part de leur administration. Pire, elles/ils ne sont que 55 % à affirmer que ces outils fonctionnent bien quand l’équipement a été obtenu.
  • La moitié (46 %) des enseignant·es trouve que l’aide technique que leur a apporté l’institution a été correcte. Il vient ensuite ceux qui maîtrisent suffisamment bien les outils du numérique pour ne pas avoir besoin d’aide (26 %). Enfin, ils ou elles sont 21 % à n’avoir obtenu aucune aide, même en cas de problème.
  • La majorité des enseignant·es se trouve lessivé·e ou stressé·e par leur travail (55 %).
  • Les enseignant·es sont une majorité à avoir des difficultés à concilier la vie de famille et le télétravail (59 %). Lorsqu’ils n’ont pas d’enfants, ils sont quand même 8 % à être stressé·es par le télétravail.

Le télétravail cumulé à la garde d’enfants exacerbe les inégalités de genre.

De façon générale, les hommes enseignants vivent mieux le télétravail pendant le confinement que les femmes enseignantes. Ils sont systématiquement plus nombreux que leurs homologues féminines à être plus « optimistes » dans ce qu’ils ont déclaré.

Par exemple, les hommes enseignants sont plus nombreux que les femmes enseignantes à trouver qu’ils arrivent à gérer l’enseignement par le télétravail, 33 % contre 25 %. Ils sont aussi plus nombreux à dire qu’ils ont globalement moins de travail lorsqu’ils sont en télétravail.

A contrario, les femmes enseignantes sont plus nombreuses que les hommes enseignants à être lessivées ou stressées, 58 % contre 47 %.

Aussi, la part des hommes enseignants à être indifférent avec leurs nouvelles conditions de travail est presque deux fois plus importante que celle des femmes enseignantes (15 % contre 8 %).

Les enseignant·es dans le post-bac sont plus autonomes et ils semblent s’adapter plus facilement aux nouvelles conditions de travail que les enseignant·es dans le premier ou le second degré. Il est probable que cela s’explique par les types de pédagogie mises en place et l’âge des élèves.

  

« Je souhaite alerter sur les conditions dont sont effectués les accueils d’enfant de personnel soignant dans les écoles.  Je pense que c’est un problème national.  Comme il est fait appel au volontariat, aucun protocole commun et satisfaisant du point de vue sanitaire n’est mis en place. Je pense qu’il s’agit d’une attitude de prudence de la part des cadres pour éviter des responsabilités post Covid. MAIS dans l’école où je suis intervenue j’ai trouvé que le contexte mettait en danger les employé·es ainsi que les enfants accueilli·es. Les personnes sur place (enseignant·es/ personnel de la mairie) ne prenaient pas la mesure de la nécessité d’attitudes de distanciation sociale et aucune obligation ne leur étant imposé (gel, lingettes, masques à disposition non ou très peu utilisés par les agents), le contexte n’était vraiment pas favorable. »

Alerte déposée par Corinne, professeure des écoles, sur luttevirale.fr

 

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